16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG)
Commémoration de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre
Le 06 Décembre 2024, l’organisation AIBEF a célébré la campagne de 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre à l’hôtel KAMANUNGA de Bukavu au bénéfice de 30 professionnelles de sexe œuvrant dans l’axe BONDEKO-BEAC MUHANZI dans la ville de Bukavu.
L’activité a eu comme thème :« Stop aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Brisons le silence » avec comme message clé : « Chères femmes, chères filles, utilisons notre savoir-faire, notre dignité en dépend dans nos communautés ».
L’oratrice du jour, Madame Angèle de AIBEF, a abordé la question essentielle par rapport à la dignité que la femme doit préserver. Cette dignité est possible à travers leur implication dans les activités entrepreneuriales. De nos jours, la femme qui peut avoir une activité qui génère les ressources détient toute sa considération dans la société. Elle est épargnée de pas mal de violences.
Dans les échanges et débats, il a été remarqué que les femmes et filles en face de nous avaient des capacités extraordinaires, notamment : les vendeuses, les coiffeuses, les couturières, les diplômées, etc. Bien que butées à cette activité comme professionnelle de sexe, là où elles subissent plusieurs formes de violations de leurs droits (violations sexuelles, violations physiques, etc.)
Comment briser le silence, comment stopper ces violences-là : « chères femmes, chères filles, utilisons notre savoir-faire, notre dignité en dépend dans nos communautés ».
Voilà le message de sensibilisation que AIBEF a donné à ce jour. En plus, il s’en est suivi des séances de sensibilisation sur la santé et l’hygiène corporelle, sur l’entreprenariat.
Le travail de sexe peut avoir de limite un jour à cause de tout ce que les femmes subissent pendant l’exercice de leur métier suivant les témoignages recueillis notamment : la sur utilisation, le mauvais traitement par rapport à la récompense qu’elles doivent recevoir de leurs bourreaux, les maladies, le vol, … d’où nous avons suggéré qu’à la longue il faut songer à abandonner ce métier et aller vers une petite activité génératrice des revenus. Exemple : « Même avec un montant de 10 000 FC, on peut acheter les avocats, vendre et gagner la vie de sa petite famille. Nous avons des cas pareils avec les mamans qui gagnent la vie de cette manière ». D’où nous encourageons l’entreprenariat et invitons ces professionnelles de sexe de vite laisser ce métier qui les soumet à toutes formes d’atrocité/violences. En fin, il y a eu séance de dépistage volontaire des bénéficiaires de l’activité. Sur 30 professionnelles de sexe ciblées, 3 (10%) ont été testées positifs au VIH/SIDA.
Actions :
- AIBEF va assurer l’accompagnement et le suivi des professionnelles de sexe testées positifs au VIH/SIDA
Plaidoyers :
- Étendre les activités de sensibilisation et de dépistage volontaire au bénéfice de toutes les autres professionnelles de sexe de l’axe BONDEKO-BEAC MUHANZI (car plus ou moins 230 restent sans aucune assistance) et des autres sites de la ville de Bukavu ;
- Accompagner les professionnelles de sexe malades du VIH/SIDA dans la prise en charge médicale, psychologique et socioéconomique ;
- Appuyer les professionnelles de sexe dans les AGR pour leur autonomie.
Photos illustratives :
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