Un nouveau souffle pour l’autonomisation des femmes

Minova, Sud-Kivu | Août 2025

Du 11 au 18 août 2025, l’organisation AIBEF, en partenariat avec le PNUD, a conduit une série d’activités marquant le début du projet « Renforcement de l’autonomisation économique et du leadership féminin dans l’axe Minova ». Ce projet vise à promouvoir la cohésion sociale et la résilience communautaire face aux défis socio-économiques dans cinq aires de santé : Kasunyu, Bobandana, Bwisha, Kishinji et Minova Centre (territoire de Kalehe, Sud-Kivu) ; tout en plaçant les femmes au cœur du développement local.

Un lancement mobilisateur

Le 12 août, un atelier de lancement s’est tenu à Minova centre, en présence des autorités locales (chef de cité, chefs de villages), des représentants du PNUD, des membres de la société civile et des déléguées des futures bénéficiaires. Cet événement a permis de présenter les ob

Cette première phase marque un tournant pour les femmes de Minova. L’implication des autorités, le soutien du PNUD et la participation active des communautés ont permis de poser des bases solides : inclusion, transparence, cohésion sociale et redevabilité.

Malgré quelques défis, l’adhésion populaire et la rigueur du processus d’identification offrent un cadre favorable à la suite du projet. Les femmes et filles ciblées représentent aujourd’hui une force vive pour impulser un changement durable dans leurs communautés.jectifs, les résultats attendus et les critères de sélection.

Les autorités locales ont officiellement pris l’engagement d’accompagner le projet à chaque étape. La participation du Chef de Bureau du PNUD/Sud-Kivu a renforcé la légitimité de l’initiative, suscitant l’adhésion des parties prenantes et créant un climat de confiance favorable à sa réussite.

Sélection équitable et mobilisation communautaire active et inclusive

Les pré-listes de bénéficiaires ont été soumises à validation des autorités locales et des leaders communautaires. Ce processus a permis d’éliminer les cas non conformes au profit de véritablement vulnérables.

Dans chaque village, des séances de sensibilisation ont permis d’expliquer les objectifs et des activités du projet Les communautés ont validé localement les listes de bénéficiaires. Cette approche participative a favorisé l’inclusion, renforcé la transparence, et permis un enracinement du projet dans le tissu communautaire. Une liste finale de 150 femmes et filles a été validée, soit 30 bénéficiaires par aire de santé, toutes sélectionnées sur base de critères objectifs et signée par les représentants de chaque communauté. Parmi elles, on compte :28 déplacées internes,42 femmes retournées,21 veuves,16 survivantes de violences sexuelles,15 femmes cheffes de ménage,7 orphelines,2 personnes vivant avec handicap,3 albinos et 2 issues de peuples autochtones

Une réponse rapide aux tensions communautaires

À Kasunyu, des signes de stigmatisation intercommunautaire sont apparus : certaines bénéficiaires Bashi et Bahavu étaient désignées par des termes péjoratifs (« Wakorinto », « Wafarisayo »). Pour désamorcer ces tensions, une émission de sensibilisation a été organisée le 15 août sur Radio Bobandana, avec la participation de femmes issues des deux communautés. Un message fort a été diffusé pour encourager le respect mutuel, l’unité et la tolérance, contribuant ainsi à apaiser les tensions locales et protéger le bon déroulement du